Se former au « métier » de paysan·ne en AMAP

L’accompagnement général au développement de l’agriculture paysanne, de l’idée au projet jusqu’à la transmission, est porté par les organisations du pôle InPACT dont les structures du Mouvement des AMAP sont membres. Dans ce parcours, les réseaux locaux d’AMAP accompagnent les paysan·nes et futur·es paysan·nes en AMAP de la découverte du système AMAP (via des interventions dans la formation agricole notamment) aux formations aux spécificités du partenariat AMAP dans le métier de paysan·ne :

  • Une organisation singulière de l’activité agricole : planification des cultures et de la production, choix des espèces et des variétés…
  • De la transparence et des qualités relationnelles : faire preuve de pédagogie, bien communiquer sur le quotidien de la ferme, les aléas, les enjeux du monde agricole…
  • Une approche différente des notions de productions et de prix : un contrat d’engagement solidaire…

Aperçu des différents aspects, des ressources et des formations qui sont à dispositions des paysan·nes et futur·es paysan·nes en AMAP

« Devenir paysan·ne en AMAP »

Cette formation proposée par les réseaux Ile-de-France, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, a pour objectifs de :

  • Maîtriser les principes, valeurs et engagements liés aux AMAP
  • Disposer d’éléments de contexte sur la dynamique du Mouvement des AMAP
  • Avoir une vision précise des différentes étapes de création d’une AMAP (à écouter : le podcast « Je m’installe et je souhaite créer une AMAP »)
  • Connaître les critères et éléments clés pour mobiliser les citoyen·nes de son territoire et permettre au projet d’aboutir
  • Connaître les outils et l’accompagnement que proposent les réseaux d’AMAP

L’engagement militant des paysan·nes en AMAP (extrait de l’échange n°4 du recueil d’articles du cycle d’échanges paysan·nes 2022)

« L’engagement militant de paysan·ne en AMAP peut prendre différentes formes, que ce soit à l’échelle de la ferme dans son quotidien, de l’AMAP, du territoire, ou plus largement encore. L’engagement peut être vécu comme une manière supplémentaire de donner sens et cohérence à son activité, à condition de trouver le bon équilibre entre temps de travail, temps personnel et temps militant. Encore que, être en AMAP, n’est-ce pas déjà un acte militant ? Partagé avec les amapien·nes, le sens de cet engagement militant devient une réelle force et nourrit les liens entre paysan·ne et amapien·nes, qui seront alors mieux préparé·es pour se mobiliser en cas de coup dur à la ferme ou pour participer à des actions de défense de l’agriculture paysanne… Le tout premier échelon d’engagement est de contribuer à faire vivre le partenariat AMAP et jouer son rôle dans la sensibilisation des amapien·nes au travail et à la vie paysanne. Ce volet d’éducation populaire est la clé de voûte de la construction du militantisme en AMAP

« Être maraîcher·ère en AMAP »

Organisée sur des fermes par le réseau des AMAP d’Ile-de-France, la formation « Cycle être maraîcher·ère en AMAP » est destinée à des porteur·euses de projets et des paysan·nes en AMAP.

En 2 jours, sont abordés les fondamentaux pour produire des légumes de saison, frais et diversifiés tout au long de l’année. La 1ère journée est dédiée au planning de production : connaître le calendrier de culture et les outils de planification pour les légumes cultivés en AMAP. La 2ème journée permet de connaître les itinéraires techniques des principaux légumes cultivés en maraîchage biologique diversifié (choix et diversité des variétés, assolement, rotations, répartition du travail dans l’année, puis ITK de chaque légume, travail du sol, désherbage, irrigation, récolte, stockage..). Une 3ème journée en option porte sur la production des plants.

« Construction du prix »

Comment calculer le prix d’une « part de récolte » ? Comment calculer ses coûts de production ? Des formations sont proposées par les réseaux de Provence-Ales-Côte d’Azur et Ile-de-France et des fiches thématiques permettent une 1ère approche de ce sujet illustrée de témoignages :

Les cycles d’échanges paysan·nes annuels

Depuis 2022, une mutualisation inter-réseaux d’AMAP permet d’organiser des rencontres régulières à destination des paysan·nes en AMAP. Voir les recueils d’articles des éditions 2022 et 2023, et le programme des ateliers 2024.

« Guide pratiques de paysans »

Le guide Pratiques de paysans en AMAP réalisé par le réseau des AMAP de Provence-Alpes-Côte d’Azur capitalise les connaissances et mutualise les « bonnes » pratiques des paysan·nes en AMAP, avec pour enjeu d’identifier les leviers de réussite pour l’installation en AMAP. Contenu du guide :

  • Fiches Thématiques
  • Devenir paysan en AMAP
  • Transmettre ou reprendre un partenariat AMAP
  • Communiquer et construire une relation de confiance avec les amapien·nes
  • Composer ses paniers de légumes pour les AMAP
  • Accueillir les amapien·nes sur sa ferme
  • Planifier ses cultures pour livrer des paniers en AMAP
  • Fiches « Parcours de paysans » incluant : les surfaces, la main d’œuvre, le matériel, la part du Conseil d’Administration en AMAP, le nombre de contrats, le nombre de semaines de livraison, le type et prix par panier, les déplacements, le nombre d’espèces cultivées, la diversité des productions et enfin les modalités de communication

Définir le métier de paysan·ne pour élaborer une référence de formation

Le groupe de travail « métier » d’InPACT travaille depuis le printemps 2023 à la définition du métier de paysan·ne. Ce travail collectif a été engagé suite à la prise de conscience que la plus grande partie de nos structures mène ou a mené des travaux sur le sujet (voir la recherche-action menée par la fédération nationale Accueil paysan depuis 2015). Ces travaux sont rassemblés dans l’objectif d’échanger et de débattre, pour construire ensemble un positionnement commun. La première rencontre de ce groupe s’est tenue les 7 et 8 décembre 2023 à Paris, avec notamment les interventions de Joachim Benet Rivière sur une socio-histoire des métiers et de Mamen Cuéllar Padilla sur la paysannerie dans le monde. Ce travail vise à établir un référentiel servant de base à des modifications de la formation, de l’accompagnement, des aides publiques et des statuts.

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