Lancement du kit pédagogique ‘AMAP en collège’

Le 7 décembre 2021 a eu lieu le lancement officiel du kit «  AMAP en collège  » du Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes et du Réseau Marguerite. Retour sur cette rencontre dans l’établissement où tout a commencé : le Collège des Battières dans le 5e arrondissement à Lyon.

Sur le parking du collège à l’heure du déjeuner  : Olivier Pasquier, maraîcher bio de 35 ans, arrive avec sa camionnette pleine de caisses de légumes. Des élèves sont là pour aider à faire la pesée et répartir les légumes dans les sacs des amapiens. Collégiens, professeurs, parents d’élèves, élus et chargés de mission s’étaient donnés rendez-vous lors d’une livraison de l’AMAP du Collège des Battières pour une rencontre de terrain.

Les prémices du projet d’AMAP en collège

A l’origine du projet : un jardin potager dans le collège et une intervention du Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes sur l’alimentation durable qui va faire germer chez les collégiens et leurs professeurs l’idée de créer une AMAP. En novembre 2020, l’AMAP est lancée – elle compte aujourd’hui 31 amapiens, dont une vingtaine de familles du collège et quelques professeurs.

«  Ce qui me plaît le plus c’est de pouvoir discuter avec Olivier, par exemple quand il apporte des légumes qu’on ne connaissait pas. On découvre plein de choses  !  » raconte Hugo, collégien. Un projet qui enthousiasme aussi les parents d’élèves-amapiens : «  C’est une super initiative, d’une part pour nous parce que ça nous permet de bénéficier de produits de qualité, et d’autre part parce que c’est un super outil éducatif pour des jeunes qui ont envie de soutenir une agriculture saine et des producteurs locaux.  »

Un projet qui révèle des talents chez les jeunes

Cette rencontre a été l’occasion de présenter plusieurs actions réalisées par les élèves et l’équipe du collège, dont un blog alimenté toutes les semaines par des photos des paniers et des idées de recettes proposées par les amapiens.

Christelle Stefanelli, professeur de Sciences de la Vie et de la Terre qui a impulsé le projet au collège, témoigne de ce qu’il a apporté aux élèves  : «  Quelle que soit l’action, on les voit complètement autrement, on découvre des compétences. Il y a des élèves qui ne sont pas forcément très à l’aise dans le contexte de l’éducation nationale mais qui par contre ont plein de talents. Dans des activités comme celles-là, ils peuvent les mettre en œuvre.  »

Grâce à une subvention de la Métropole de Lyon, une vidéo a été réalisé avec les élèves du collège à l’occasion d’une visite de la ferme d’Olivier. Avec l’association On the Green Road qui a filmé la journée, les élèves ont pu écrire le scénario et les interviews et une des élèves, Lina, a réalisé avec brio le montage vidéo (un travail titanesque de 72 heures !).

Pierre Gaidioz, adjoint à la Mairie du 5e et Jérémy Camus, Vice-président de la Métropole de Lyon, ont félicité les collégiens pour leur implication dans ce projet  : «  Grâce à vous, ces prochains mois il va y avoir de nouvelles AMAP qui vont se mettre en place dans d’autres collèges  ! On a perdu la moitié de nos maraichers ces 20 dernières années sur la Métropole de Lyon et aussi beaucoup de terres agricoles pour produire sur le territoire. Une façon de lutter contre ça, c’est de faire ce que vous faites concrètement  : acheter des légumes à des maraichers de proximité. »

Un kit pour créer de nouvelles AMAP dans d’autres établissements scolaires

Toutes les étapes de création de l’AMAP du Collège des Battières se sont faites dans le cadre des cours des élèves  : cartographie du territoire alimentaire en histoire-géo, questionnaire pour sonder le nombre de futurs adhérents de l’AMAP en maths, communication autour de la création de l’AMAP en art plastique…

Bénédicte, animatrice du Réseau des AMAP Auvergne-Rhône-Alpes et Noémie, chargée de développement au Réseau Marguerite, ont présenté le kit «  AMAP en collège  » qui reprend les grands enseignements du projet. Le but étant de proposer à d’autres professeurs et élèves une base de travail pour créer une AMAP, par le biais de 12 séances pédagogiques à adapter selon les classes et les envies de chacun.

Prochaine étape du projet : créer des AMAP dans d’autres établissements scolaires  !

Maud, salariée au MIRAMAP

Pour aller plus loin  :

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