L’AMAP : un projet d’avenir au service du vivant

Le mouvement des AMAP est un projet d’avenir. Avec le pré-paiement de la production et la solidarité amapienne en cas d’aléas, nous sommes un soutien citoyen indispensable à l’agriculture biologique et paysanne, nous apportons force et résilience face aux crises.

L’année 2025 a commencé très mal avec le projet de loi pour la suppression de l’Agence Bio (heureusement annulé).

Nous assistons depuis 2023 et tout particulièrement depuis la dissolution de l’été 2024, à une attaque en règle contre l’agroécologie. Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de réduire les faibles acquis environnementaux que nous avions pu obtenir : demande de ré-autorisation des pesticides tueurs d’abeille, suppression de l’objectif d’étendre les surface dédiées à l’agriculture biologique d’ici 2030, simplification administratives pour la construction de méga-bassine ou d’élevage industriel, réduction des ZNT (Zones Non Traitées)…

Les élections aux chambres d’agriculture auxquelles seulement un agriculteur sur deux a participé ne devraient rien changer à ces reculs sociaux et environnementaux. La co-gestion entre syndicats majoritaires et pouvoirs publics qui nous enferme dans un modèle agricole à bout de souffle va pouvoir continuer.

La Loi d’Orientation Agricole (LOA) qui devait permettre le renouvellement des générations et le développement de l’agroécologie ne fera rien de tel. Toutes les avancées obtenues en 2024 sont parties à la dérive et le Sénat a enfoncé la LOA dans une course effrénée à la compétitivité qui ne profitera ni aux agriculteurs, ni aux citoyens-consommateurs, ni à l’environnement.

Les AMAP, nées dans l’adversité des crises agricolo-alimentaires des années 2000 (OGM, vache folle, Larzac) ont montré que la démocratie alimentaire vivante expérimentée par les adhérents est une solution extrêmement puissante aux défis du monde agricole.

Nous voyons aujourd’hui encore que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et nos collectivités locales. La politique se joue aussi dans notre mouvement : en choisissant d’être en AMAP, nous décidons de ne pas subir une fatalité, de créer collectivement d’autres relations aux activités essentielles de subsistance, à la terre et au travail paysan, aux non-humains qui nous entourent.

Ensemble, ne baissons pas les bras, continuons à développer, organiser, débattre, expérimenter, créer collectivement. 

Sébastien E., Evelyne B., Mireille B. et Florent S.

Retour en haut