
Le 19 mai 2025 avait lieu l’atelier entre paysan·nes en AMAP ‘Ouvrir sa ferme au public’. Durant cet atelier, Bastien et Claire, paysan·ne en AMAP en région Auvergne-Rhône-Alpes et Centre-Val de Loire, étaient présent·es pour faire part aux participant·es de leur expérience d’accueil d’amapien·nes sur leur ferme. Retour sur leurs témoignages.
Bastien, paysan dans l’Ain
J’organise deux visites de ferme dans l’année en juin et en fin d’année pour AMAP en fêtes. Pour l’organisation, je définis une heure de début et de fin, j’invite les amapien·nes via un sondage pour savoir le nombre de présent·es et je précise que c’est un repas partagé pour que chacun·e ramène quelque chose à manger. Pour le déroulé, l’accueil est de 11h30 à 12h30, tout le monde boit un coup ensemble dans une ambiance conviviale avec de la musique puis vient l’heure de manger. Après le repas, avec mon associé nous faisons la visite de l’exploitation avec une balade dans les champs pour aller voir les animaux (poules pondeuses, paon, dinde, pintade, canards…). Je fais généralement aussi des ateliers, y compris pour les enfants, par exemple j’essaye de faire en sorte que des œufs de poules éclosent quand les amapien·nes viennent.
Pour ma prochaine visite, il a une quarantaine de personnes inscrites. Ma bonne pratique pour avoir du monde : envoyer beaucoup de mails et en parler pendant les distributions ! L’inscription est ouverte aux amapien·nes mais aussi à leur entourage, le but est de créer un moment convivial. Concernant le cadre de sécurité, dès que les personnes arrivent je les informe que les enfants doivent être surveillés par leurs parents. Je suis également couvert par mon assurance. Comme je fais de la vente à la ferme, la ferme est toujours propre et rangée, y compris le matériel agricole, ce qui limite aussi les risques. L’année dernière j’ai aussi effectué un atelier pédagogique de récolte de pommes de terre. Je planifie généralement mes évènements un mois à l’avance et j’ai une liste de choses à faire (réservation des tables et de toilettes portables, renvoi de mails, etc).
« C’est super car bien souvent les amapien·nes ne se rendent vraiment pas compte de la grandeur de notre exploitation. Ça fait du lien avec ce qu’on leur explique tout au long de l’année et ça fédère. »
Claire, paysanne dans le Cher
Je transforme mes céréales en farine et en pâtes ; pour cela j’ai monté un atelier de transformation à la ferme dans un hangar et je dispose de 3 pièces pour ces deux modes de transformation. J’ai fait une visite d’inauguration pour l’AMAP de Pays de Fort, avec plusieurs petits groupes pour permettre aux personnes de voir le moulin, l’atelier de transformation des pâtes et leur lieu de stockage. Je leur ai expliqué comment nous fonctionnions en terme de mode de culture (en raisonné, pas de travail des sols depuis 1996, semi-direct) et je leur ai parlé de notre processus de fabrication (plantation, transformation, stockage et vente finale).
En terme de sécurité ce n’est pas évident car tous les gros tracteurs sont stockés dans le hangar, j’ai donc fait appel à la vigilance des parents vis-à-vis de leurs enfants. Pour la communication, j’ai envoyé des mails et je suis passé par tous les réseaux possibles, y compris les réseaux sociaux, pour inviter un maximum de personnes. Il faut se dégager du temps et matraquer au niveau de la communication mais le jeu en vaut vraiment la chandelle.
« C’est un vrai atout, les amapien·nes repartent avec de réelles réponses. Ça fait aussi partie de la passion du métier, de pouvoir transmettre tout ça. L’image de l’agriculture est vite tari et je trouve ça bien de véhiculer aussi du positif sur notre travail. »
Ressources
Pour plus d’informations sur comment accueillir des amapien·nes sur votre ferme, n’hésitez pas à consulter ces deux ressources :
- Fiche ‘Accueillir les amapiens sur sa ferme’ (p.15-18)
- Fiche ‘Présence des amapien·nes sur la ferme’