
Dans le cadre de notre projet de démarche d’accompagnement collective des AMAP à l’échelle inter-régionale, 15 personnes ont participé à la formation « Accompagner la régulation des tensions dans les AMAP » début mars à Lyon. Trois autres rendez-vous suivront en 2025 pour aboutir à la constitution d’un groupe d’analyse de pratiques et à la rédaction de repères en termes de postures d’accompagnement des AMAP. Ces travaux sont accompagnés par l’IFMAN-co.
Quels sont les besoins identifiés ?
Les réseaux d’AMAP sont régulièrement sollicités par des adhérent·e·s d’AMAP et/ou par des fermes en AMAP confrontés à des tensions, voire des conflits autour des modalités du partenariat AMAP et plus largement autour du cadre éthique et juridique des AMAP.
Il arrive aussi qu’il n’y ait pas de sollicitations directes mais des échos de tensions locales au sein de l’AMAP, entre AMAP ou encore avec des organisations plus ou moins proches des AMAP.
Pour répondre à ces sollicitations et pour pouvoir intervenir dans un cadre de confiance et de sécurité, les réseaux d’AMAP ont exprimé le besoin d’une mutualisation plus importante autour des repères communs et de pouvoir s’appuyer sur une démarche d’accompagnement collective.
Qu’est-ce que l’on retient comme 1ers enseignements ?
Les concepts clés sur lesquelles s’appuyer :
- Le conflit, la violence et la non-violence, l’agressivité
- La posture de tiers, ses différentes dimensions dont la combinaison se définit suivant les situations rencontrées : médiateur, arbitre, ressources
- Les notions d’impartialité et de neutralité
Les 3 principaux axes à travailler dans la régulation de tensions :
- Relations interpersonnelles et modes de communication
- Cadre / Règles / Contrat(s)
- Fonctionnement de groupe (pour cet axe l’intervention d’un médiateur professionnel peut être nécessaire)
Les différents processus d’intervention possibles :
- Les objectifs sont, tant que possible, que ce soit les parties prenantes qui se mobilisent sur la recherche de solutions (et non la recherche d’un coupable) et qu’ils puissent interagir le plus possible directement
- La bonne compréhension de la demande initiale est en particulier déterminante pour définir si une intervention est possible et si oui, le type d’intervention adaptée
La nécessité d’analyser et de partager ses propres pratiques d’accompagnement
Les personnes qui sont sollicitées pour réguler des tensions ont aussi besoin de s’appuyer sur d’autres pour se réguler, d’où l’importance de travailler en réseau, entre pairs.
La suite dans les prochains mois…