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Quelle est la place de l’agriculture dans l’Economie Sociale et Solidaire aujourd’hui ?

Historiquement, l’économie agricole était ancrée dans la coopération. Aujourd’hui, cependant, la concentration capitalistique et fonctionnelle du secteur coopératif a détourné ces entreprises de leurs buts originels. Les outils coopératifs, base de la solidarité paysanne avec les mutuelles, se sont aujourd’hui retournés contre les paysans. De fait, le modèle des coopératives agricoles ne permet pas aujourd’hui de soutenir la dynamique de l’agriculture alternative.

En parallèle, depuis la fin des années 90, on constate une réappropriation des statuts de l’Economie Sociale et Solidaire par le secteur agricole : AMAP, SCIC, foncière détenue par des associations… Cette dynamique donne à l’agriculture une place nouvelle dans l’Economie Sociale et Solidaire et se présente clairement comme un mouvement de transformation sociale. Elle permet aussi de re-penser la coopération agricole en la re-fondant sur de nouvelles bases.

Quelle est la place de l’agriculture dans l’Economie Sociale et Solidaire aujourd’hui ?

Voir la vidéo de la table ronde du 27 mars 2012 sur ce thème.


Table ronde : "Quelle est la place de... par MIRAMAP

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3 réactions

  • Voici un texte qui explique, de façon synthétique, comment les coopératives agricoles ont abondonné leurs valeurs d’origine à mesure qu’elles ont cherché à s’adapter aux lois du marché :
    http://miramap.org/IMG/pdf/Jean-Pierre_Peyon-_Cooperation_agricole_entre_solidarite_et_liberalisme_.pdf

    Léo

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    • le lien ci-dessus ne fonctionne pas mais iil y a celui-ci :
      http://eso.cnrs.fr/TELECHARGEMENTS/revue/ESO_22/Peyon.pdf

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  • Prendre le problème à l’envers 13 mars 2012 18:29, par julien

    Je vous invite à vous reportez à l’étude de B.Leroux, "Stratégies, innovations et propriétés spécifiques des agriculteurs biologiques. Éléments d’analyse sociologique du champ professionnel agrobiologique."

    => "Le principal enjeu de la production agrobiologique repose sur le respect du sol et de sa fertilité grâce à des procédés « naturels » (sans recours aux produits chimiques de synthèse) et plus globalement, en favorisant l’équilibre de l’écosystème, de la biodiversité, déterminant celui de l’Homme. Par une approche holistique, cet enjeu transcende ainsi la dimension purement agricole pour la relier à des enjeux relevant de dimensions à la fois environnementale, alimentaire, de santé humaine et animale, d’économie sociale et solidaire, d’aménagement territorial ou encore de mode de vie. Les enjeux agrobiologiques sont donc d’ordre pratique et philosophique : développer une agriculture écologique, tendre vers l’autonomie, la sobriété (démarche économe), la (re)localisation des circuits de distribution (les circuits courts), préférer le capital temps ou relationnel à celui économique ou matériel, etc."

    Pour aller dans le sens du texte introductif, l’étude de B.Leroux nous montre que les agriculteurs biologiques sont culturellement proches des valeurs et des pratiques d’une ESS que l’on comprendrait par la théorie, c’est à dire en la considérant comme une économie démocratique (au sens de l’éducation et de la participation) et républicaine (au sens des biens communs et de l’espace publique). Cette adéquation des milieux agrobiologiques avec l’ESS tient également à la pertinence pour les agriculteurs de s’associer et de mutualiser leurs moyens ; et en cela l’ESS possède théoriquement des méthodes intéressantes pour associer les acteurs du territoire, en pérennisant les activités de chacun.

    Mais cette adéquation n’est effective et opérante qu’à la condition que les acteurs de l’économie sociale agissent de manière conscientisée et réinvestissent le débat autour des buts qu’ils poursuivent. En effet, s’il est aujourd’hui difficile de trouver des acteurs de l’économie sociale dont la vision va vers le développement des territoires de façon solidaire, partagée et associée, c’est d’une part que la transparence fait défaut, d’autre part que la participation horizontale est trop timide, et que la conscience de travailler pour transformer effectivement la société est parfois occultée.
    L’ESS souffre aujourd’hui d’un manque de réflexivité, de politisation, de discussion, de débat, d’éducation et de perspectives.
    Les statuts et les expérimentations sont là. Mais il manque un mouvement social d’acteurs ayant une vision du commun, d’une société démocratique et républicaine ; ici d’une ruralité coopérative.
    L’ESS réussit lorsqu’elle fait ce qu’elle devrait toujours faire : évaluer les besoins, mettre les moyens correspondant, et associer les différentes parties, au lieu de les mettre en concurrence.
    La philosophie issue de l’agronomie biologique aide à décaper tous les dogmatismes. C’est avant tout l’équilibre des écosystèmes qui est recherché. Et cet équilibre passe par l’étude minutieuse des éléments du terrain et la combinaison intelligente des ressources disponibles.

    Pour assurer un développement équilibré, l’ESS doit postuler la compétence de chacun des acteurs en présence, pour les intégrer au processus d’élaboration des réponses collectives. L’ESS est forte lorsqu’elle anime, éduque, conscientise, crée de la coopération. Elle est faible au regard de ses exigences théoriques lorsqu’elle s’acculture aux façons de l’économie privée lucrative.

    Pour une ESS, oui évidemment, mais investies par des acteurs qui aient l’ambition et la discipline intellectuelle (voir passionnelle) de travailler à la coopération, à l’entraide, à la constitution de biens communs.

    Les Amaps sont une réponse théoriquement formidable d’association des producteurs et des consommateurs pour une détermination discutée des besoins, des moyens et des prix. On est ici bien loin des mécanismes autorégulateurs du marché !
    Par sa sociabilité, la ruralité a un certain nombre de ressources pour inventer des rapports plus humains, plus horizontaux, plus conviviaux.

    www.inra.fr/ciag/content/download/3302/29980/.../46-Leroux.pdf

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