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Finances solidaires

Comment ça marche ? Pourquoi et comment faire ? Toutes les explications sur le fonctionnement des circuits financiers solidaires... en un article et un schéma.

La fonction de l’épargne et de la finance solidaires

Ces circuits financiers ont une forte rentabilité sociale et environnementale et ont une double fonction :

  • répondre aux besoins de financements des projets solidaires non satisfaits par le marché des capitaux (avec des banques classiques parfois frileuses pour le financement !)
  • offrir une alternative aux épargnants qui souhaitent placer leur argent autrement, non plus uniquement en vertu de principes financiers mais en fonction de critères éthiques et solidaires, et qui souhaitent également une transparence dans le placement de leur argent.

Il s’agit d’une adéquation entre des épargnants, réels acteurs du devenir de l’argent, en quête de sens, et des porteurs de projets s’inscrivant dans une démarche alternative motivés par des valeurs éthiques fortes.

Les acteurs

  • l’entreprise/l’association : c’est un individu, ou un groupement d’individus, qui veut créer une association ou une entreprise avec une démarche différente de production en développant les circuits courts, en ayant une politique salariale cohérente avec des valeurs éthiques, en internalisant ses coûts environnementaux et sociaux, etc. Dans des champs divers : insertion, solidarité Nord/Sud, environnement, commerce équitable, logement social...
  • les acteurs financiers : ces acteurs sont regroupés dans les institutions financières solidaires (Garrigue, Nef, Sidi, Oikocrédit, Habitat et Humanisme, Cigales...) et les banques (pouvant servir d’intermédiaires entre les épargnants solidaires et les institutions financières solidaires).
  • l’épargnant solidaire : c’est un individu souscrivant à un produit d’épargne solidaire.

La chaîne de l’épargne et de la finance solidaires

L’épargnant souscrit à des produits d’épargne, qui alimentent des circuits financiers solidaires.

La collecte de cette épargne peut passer : directement aux porteurs de projet, ou par une institution financière solidaire qui finance ensuite le projet, ou encore par la banque qui donne ensuite l’argent à une structure financière solidaire finançant le projet.

L’association ou l’entreprise reçoit des financements :sous forme de prêts, de prises de participations dans son capital, de subventions.

Des démarches diverses quant à la prise de risque et l’implication de l’épargnant

Le degré de prise de risque varie selon la démarche d’épargne solidaire adoptée.

  • En souscrivant à un produit bancaire d’épargne solidaire, vous acceptez de donner une partie des revenus (entre 25 et 100%) de votre épargne, dans le cas des produits de partage. Ces dons vont à des associations en général. Vous pouvez également souscrire à un produit d’épargne solidaire où une partie de votre épargne peut être investie dans des projets solidaires, mais la sécurité de cette épargne est garantie.
  • Dans un Fonds Commun de Placement (FCP) ou une Société d’Investissement à Capital Variable (SICAV) solidaire, 5 à 10% de l’argent sont placés dans des entreprises solidaires et 90 à 95% sont destinés à des entreprises cotées en bourse, la plupart du temps mettant en oeuvre une démarche de développement durable, ce qui réduit le risque pris quant au placement de votre argent.

Il n’est pas possible de garantir une rentabilité financière sur la seule base des entreprises solidaires. En effet, ces projets alternatifs ne sont pas sur des logiques financières cherchant un profit à tout prix qui leur permettraient de vivre avec de l’argent fluctuant à court terme. Ce type de produits solidaires (bancaires et financiers) convient donc à des personnes qui cherchent un produit sécurisé et qui doivent donc accepter de placer leur argent dans des entreprises « classiques ».

  • Si vous souhaitez prendre des parts ou des actions dans le capital d’entreprises solidaires, le risque que vous prenez est plus important qu’avec les deux produits précédents. La totalité de votre épargne est investie dans des projets solidaires. Vous rejoignez alors le risque inhérent à tout actionnaire, y compris ceux plaçant de l’argent dans des entreprises cotées en bourse. Vous récupèrerez votre argent si l’entreprise se développe mais vous courrez le risque de le perdre si elle fait faillite.

Votre relation avec l’entrepreneur est beaucoup plus proche. Vous le connaissez bien ainsi que son activité. Vous avez choisi le projet dans lequel vous souhaitez intervenir. Vous êtes en relation beaucoup plus directe que dans les deux démarches précédentes, ce qui vous permet d’avoir des informations précises sur votre argent et d’être complètement acteur dans le devenir de votre épargne.

Consultez le schéma récapitulatif :

Document publié sur le site de l’APEAS

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