C’est en vous donnant la parole et en montrant des exemples d’actions concrètes portées par des AMAP que nous transmettons nos valeurs et nos propositions de changement.
Ecrivez-nous et nous nous ferons les relais de vos actions et de vos paroles dans nos lettres d’information spéciales COP 21, au Village Mondial des Alternatives et sur notre site internet.
Ils racontent :
Amapienne depuis une dizaine d’années, je me suis engagée pour plusieurs raisons : des producteurs qui travaillent en agriculture biologique ; une relation directe, de confiance ; un circuit court (essentiel), la contractualisation des échanges ; le partage des tâches, la collectivité ; les rencontres.
Pour toutes ces raisons, je suis convaincue que les Amap sont une des solutions aux problèmes actuels.
L’Amap dont je fais partie participe chaque année à différentes manifestations, nationale (SDD) ou locale : projection de films, rencontres, débats, etc.
Voilà, pour moi, tout est dit.
Nicole Mison, amapienne à l’AMAP La Graniho, à Saint-Rémy-de-Provence 13
Bonjour,
Le respect est l’une de mes valeurs fondamentales.
Pour moi, il est important que les producteurs vivent dignement de leur travail ; il est important que les paysans travaillent dans le respect de l’environnement ; il est important de développer l’économie locale, en consommant local ; il est important de diminuer toutes nos pollutions, que ce soit celle de la terre (en consommant bio) ou celle de l’air que nous respirons (en consommant des produits de saison) ...
Anne Lambelin, amapienne à AMAP de la Lys à HALLUIN 59
Installé avec quelques cochons noirs fin 2011 en Sud-Drôme, j’ai tout de suite été en lien avec plusieurs Amap, qui ont accepté de me faire confiance pour distribuer mes produits avant même que j’obtienne la mention "Nature et Progrès".
4 ans après le démarrage du projet, je livre 6 Amap de Drôme et de Vaucluse pour de la viande fraiche de cochon rustique notamment. J’apprécie vraiment de travailler avec ce réseau, j’y rencontre des "consom’acteurs" souvent très militants, qui ne discutent pas du prix, soutiennent mon projet de "petite ferme" en me commandant régulièrement, et qui s’adaptent au mode de fonctionnement paysan : charcuterie uniquement en période hivernale (séchage naturel), parfois des décalages de livraison dus à des imprévus etc.
Je suis conscient que ce réseau doit sa force à la mobilisation citoyenne,et je tiens à remercier tous les bénévoles, référents, qui prennent sur leur temps pour que le partenariat perdure. C’est essentiel pour moi de continuer à travailler avec ces regroupements, qui m’assurent des ventes régulières dans un climat de confiance et de soutien !
Cédric Bommenel, paysan en AMAP, livrant en Sud Drôme et Nord Vaucluse
Préserver notre santé, manger frais, sain, goûteux, le plus naturel possible, contribuer à un circuit court, local, direct, le plus autonome possible, échanger des pratiques économes, de bon sens, participer à la préservation des écosystèmes, des paysages agricoles, des spécificités du terroir ... autant que possible, ne pas participer à l’enrichissement d’une minorité d’actionnaires majoritaires fortunés de l’industrie agro-alimentaire mondialisée, et, au contraire, favoriser les savoirs-faire, productions, industries et artisanats locaux.
Marianne, amapienne à l’AMAP de Digne 04
Pour moi l’AMAP représente un engagement citoyen qui me permet d’aller faire des courses avec bonheur ; le plaisir de retrouver Emmanuel , notre agriculteur ainsi que les Amapiens avec qui je peux discuter.
C’est aussi bien sur manger des légumes dont on sait d’où ils viennent et surtout qui les a produits-ce qui les rend encore meilleurs-
C’est remettre de la confiance en ceux qui nous nourrissent et les placer à un niveau très important ; ils sont aussi important que nos médecins ...
C’est donc replacer l’homme au coeur de la société en créant du lien
C’est un lien de solidarité avec notre agriculteur - et nous avons eu à faire preuve de solidarité déjà suite à des dégâts causés chez notre agriculteur
C’est une façon de lutter contre le réchauffement climatique en limitant l’utilisation du pétrole dont l’extraction et l’utilisation polluent ( pas d’engrais issus du pétrole et trajets courts)
Isabelle GAGNE, amapienne à l’AMAP Les batignoles, Paris 75
Pour sauvegarder notre agriculture paysanne, UNE des solutions et de les faire travailler en direct et de leur assurer un minimum de commande et donc de revenu. De plus, ils peuvent faire des prévisions de production et donc on limite le gaspillage. Bien entendu comme c’est à côté de chez nous, on limite les transports et on est assuré de manger local et de saison ce qui est bon pour le climat.
Notre carburant c’est l’alimentation et l’eau, ces 2 ingrédients doivent être les plus pures possibles pour limiter au maximum d’entrer dans notre corps tous les polluants et micro-polluants qu’on ne voit pas. Aujourd’hui UNE des seules garanties de MAITRISER ce qu’on mange c’est d’acheter en direct, et d’avoir une totale transparence avec notre producteur. Aujourd’hui on a encore le choix et le POUVOIR d’acheter et de manger ce qu’on veut, car on peut encore trouver des produits locaux et de qualité grâce aux AMAP. Demain si on laisse la porte ouverte à la production alimentaire industrielle venant de l’autre bout du monde (cf. TAFTA entre autre), on ne maîtrisera plus les circuits alimentaires et les petits agriculteurs ne tiendront plus.
Ils seraient intéressant de calculer le bilan carbone d’une projection entre l’augmentation du nombre d’AMAP et donc des circuits courts et à l’inverse si TAFTA était signé... d’ailleurs pas besoin de faire les calculs, tout le monde connaît la réponse... DONC soutenant les AMAP pour limiter le changement climatique et PRESERVER notre santé...
Marion Thenet, amapienne à Quintaou/Ramuntxo, Anglet 64
Participer à inventer un avenir meilleur ! Expérimenter une autre relation aux autres et à l’alimentation, sortir de la religion « capitalisme ». J’allie à la fois mon besoin de militer pour un autre monde, plus humain, dans un environnement de qualité, et mon souhait de manger sainement, en ayant plaisir à côtoyer ceux qui me nourrissent et d’être solidaire avec eux dans la difficulté que représente de pratiquer une agriculture agroécologique.
Nos choix alimentaires sont aussi des engagements climatiques !
L’alimentation et l’agriculture ont un poids énorme dans le changement climatique. Déforestation, utilisation d’engrais, fermes industrielles, production, transport, commercialisation, consommation et gaspillage à tous les niveaux, représentent environ la moitié du total des émissions de gaz à effet de serre.
La création de nouveaux moyens de distribution des produits agricoles revête une importance prioritaire et aura certainement des impacts sur le changement climatique. Les formes d’agriculture réellement écologique, biologique, agroécologique, paysanne sont les moins nocives pour le climat.
Par nos choix alimentaires, en soutenant le système Amap, nous mangeons des produits sans pesticide, de saison, locaux ; nous gaspillons moins (tous les légumes, même tordus, sont distribués ; peu d’emballage,..). Nous participons donc à la lutte contre le réchauffement climatique.
A cela peut s’ajouter quelques gestes supplémentaires concernant notre alimentation, par exemple manger moins et moins riche, manger moins de viande et de produits laitiers.La particularité de notre Amap est d’avoir 3 maraichers qui fonctionnent en complémentarité et échange de coups de mains pour remplir le panier de légumes. L’expérience est plutôt concluante sur la côté contenu du panier avec 3 maraîchers débutants ; concluante aussi pour eux sur le côté lien, soutien, partage de techniques et coups de main. Mais cela n’aura pas empêché 2 d’entre eux de ne pas réussir à vivre de leur production et l’arrêt est fortement envisagé…. (Les raisons semblent plutôt liées à un manque de préparation du projet en amont, mais aussi des problèmes de terre, d’eau,… Mais il est aussi évident que les légumes ne sont pas vendus à leur juste valeur et que les amapiens ne peuvent pas ou ne sont pas prêts à assumer une augmentation du prix nettement supérieur au cours du marché…)
L’Amap est une possibilité parmi d’autres, existantes ou à inventer, de produire, échanger et consommer des aliments. Voire même, l’Amap n’est qu’une étape vers autre chose, vers une nouvelle manière de fonctionner ensemble, vers un bouleversement à venir des relations humaines avec la notion de co-producteurs et non clients/vendeurs.
Je pense que c’est du rôle du Miramap de réfléchir plus loin que « Amap » ! Avec la dernière phrase de la charte : "La démarche d’expérimentation et de créativité reste au coeur de la charte pour inscrire les Amap dans un mouvement citoyen, vivant et transformateur.", nous devrions nous donner la mission de répertorier tout ce qui est limite Amap, proche des Amap, les bonnes idées, ce qui est intéressant dans les divers fonctionnements pour améliorer le fonctionnement des Amap, intéressant au sens de soutenir et développer une agriculture paysanne, mais aussi pour l’environnement, le climat bien sur, mais aussi le bien être des paysans ET des consommateurs (plus de souplesse dans le fonctionnement ? Comment pour ne pas léser encore une fois les paysans ?)
Nous devons réussir à être à la fois vigilants sur les dérives, mais pas trop méfiant et critique, rester ouverts aux inventions qui peuvent améliorer des choses, ouvrir d’autres horizons, même si pas tout à fait Amap. Ce n’est pas évident, mais nécessaire pour un modèle non figé !
Elisabeth Carbone, amapienne aux AMAPiens au pays de Brive
Je souhaite que beaucoup d’AMAP se créent. Qu’on se mutualise. Qu’on créé une journée FETE DES AMAP.
Florence Le Poitvin, AMAP LES PORTES DU BASSIN, à Marcheprime 33