En attente des résultats d’analyses, de nombreuses fermes en AMAP se sont arrêtées respectant les mesures préfectorales restreignant la mise sur le marché des productions. L’inquiétude est là et l’est plus encore dans des fermes situées dans des communes ne faisant pas partie des zones concernées par les arrêtés préfectoraux. Comme sur la ferme d’Elise Ammeux, maraichère en AMAP dans l’Aisne qui met en place un principe de précaution. Elle nous explique : ’nous observons des traces de suies très visibles sur rhubarbe, blettes, chou chinois, et dans les abreuvoirs. Sur céleris, carottes, il suffit d’en frotter le feuillage avec un mouchoir blanc, pour voir la suie’.
Elle témoigne aussi dans la presse locale du Courrier picard ‘Si je broie tout ça et que ça part dans le sol, comment c’est évacué ? Que vont faire les organismes certificateurs pour le bio ?’. Faute d’avoir de réponse des services de l’Etat, elle se demande s’ils ne vont pas lancer une cagnotte pour obtenir des analyses indépendantes.
Quelles indemnités ? et pour qui ? Le réseau des AMAP des HdF et ses partenaires d’InPACT interpellent les services d’Etat pour qu’il y ait bien une prise en compte des besoins spécifiques des petits producteurs en circuits-courts dont les conséquences économiques à long terme peuvent être trés difficiles. La Confédération Paysanne affirme ‘L’État doit être le garant que l’entreprise indemnisera bien tout le monde et jusqu’au bout’ (communiqué du 11.10.2019)
Le réseau AMAP rappellent dans une communication aux AMAP que dans cette situation exceptionnelle et particulièrement difficile, il est plus que jamais nécessaire de démontrer notre solidarité avec nos paysan.nes ; les épisodes de gel tardifs et de fortes chaleurs ont déjà fortement impacté leurs récoltes cette année. Ce nouveau coup dur est un poids supplémentaire pour certain.e.s de nos paysan.ne.s.
Dès qu’il y a de nouvelles informations, l’équipe du réseau des AMAP des Hauts-de-France les partagera dans le mouvement !