Il s’agit aussi de permettre à des consommateurs d’acheter
à un prix juste des produits d’alimentation de qualité, en
étant informés de leur origine et de la façon dont ils ont
été produits, et de participer activement à la sauvegarde
et au développement de l’activité agricole locale dans le
respect d’un développement durable.
Un partenariat s’établit entre un groupe de consommateurs
et un agriculteur de proximité. Il se formalise par
un contrat dans lequel chaque consommateur achète
en début de saison une part de la production (légumes,
viande, fromage, oeufs…) qui lui est distribuée périodiquement
à un coût constant. Le producteur s’engage à fournir
des produits de qualité dans le respect de la charte des
AMAP.
Les objectifs des AMAP
Les AMAP ont pour objectifs :
- de préserver l’agriculture paysanne locale, socialement équitable et écologiquement saine,
- de préserver l’environnement par des pratiques agricoles écologiques et un maintien de la biodiversité,
- d’établir un commerce équitable entre agriculteurs et consommateurs,
- d’inciter les consommateurs à avoir une alimentation de qualité et prenant en compte leur santé,
- de responsabiliser les consommateurs à travers un engagement citoyen et solidaire.
Origine du concept
L’AMAP est un modèle original d’agriculture locale dont
les racines remontent aux débuts des années 60 au
Japon. Un groupe de femmes s’est inquiété des taux de
pesticides utilisés dans les cultures pouvant entraîner des
risques d’empoisonnement pour leurs enfants. Elles se
sont également senties concernées par l’augmentation
des marchandises importées provoquant une diminution
constante des fermiers locaux. Elles ont donc initié une
relation directe entre leur groupe et un fermier local. Cet
arrangement, appelé « Teikei » en japonais, se traduit par
« mettre le visage du fermier sur la nourriture ».
Ce concept a traversé l’Europe dans les années 70 en
passant par la Suisse, l’Allemagne et l’Autriche ; il a été
adapté aux Etats Unis sous le nom de « CSA, « Community
Supported Agriculture » dans le Massachusetts, en
1985. Aujourd’hui, ce système regroupe aux USA et au
Canada un peu plus de 1000 fermes.
En France, la première AMAP a été créée à Aubagne (13)
en 2001. Le concept s’est essaimé rapidement dans la
région PACA (plus de 120 AMAP en 2007) et dans toute la
France (environ 500 AMAP).
Comment s’est développé le mouvement des AMAP en France ?
La première AMAP de France a été créée en avril 2001 à Aubagne avec un couple de producteurs d’Ollioules(83), Daniel et Denise Vuillon, et un groupe de consom’acteurs.
Cette initiative fait suite à un café éco-citoyen d’ATTAC Pays d’Aubagne sur le thème de « la malbouffe » en février 2001 où les Vuillon, membres de la Confédération Paysanne 83, ont présenté le concept des AMAP.
En parallèle, avec l’appui de l’association ALLIANCE Paysans Ecologistes Consommateurs, s’est créée, en Mai 2001, l’association ALLIANCE Provence, premier réseau régional des AMAP, qui a contribué à essaimer et à promouvoir les AMAP en région PACA. Elle a réuni, dès le début, des organisations agricoles partenaires (Confédération Paysanne, Bio de Provence…), des organisations de consommateurs (Slow Food), des mouvements d’éducation populaire (ATTAC), et des consommateurs engagés.
En 2003, Alliance Provence a élaboré et adopté la charte des AMAP. Cette charte, ainsi que le terme A.M.A.P., ont été déposés en Mai 2003 à l’INPI. Elle décline les valeurs et les principes partagés par toute structure faisant référence au terme AMAP. (Extrait du socle commun du MIRAMAP)