Origine du projet
En 2014, le pôle InPACT a choisi les thèmes sur lesquels il souhaite travailler entre 2015 et 2020, en lien avec les Programmes de Développement Agricole déposés par chacun de ses membres. La pérennisation des installations est l’un des projets qui a été retenu, avec une implication des 9 membres, sur une durée de 2 ans (2015 et 2016).
Les conditions d’installation portent en elles des éléments qui favorisent ou non la pérennité des exploitations. A titre d’exemple, une installation où la capacité de remboursement attendue ne couvre pas la valeur du capital repris ou un projet collectif où les conceptions du métier diffèrent entre les associés sont des sources de fragilité pour la suite du parcours.
De plus, les 5 années qui suivent l’installation sont généralement cruciales car les projections des nouveaux installés en termes de viabilité et vivabilité ne sont pas toujours atteintes.
Enfin, l’accompagnement joue un rôle dans la pérennisation des projets d’installation (même si la mobilisation de ce public reste difficile). Il participe à la professionnalisation des nouveaux installés, en termes de compétence, de regard porté sur l’évolution du projet et de mise en réseau. Lors des Assises de l’installation, 75% des régions se sont d’ailleurs exprimées pour la mise en place d’un suivi post-installation.
La pérennité des installations est donc liée à la fois aux conditions d’installation, à l’accompagnement (pré- et post- installation) et aux décisions prises sur l’exploitation après l’installation.
Finalité et objectifs de l’étude :
Cette étude a pour objectif d’analyser les facteurs qui favorisent (ou non) la pérennisation des installations, et notamment : L’impact des conditions d’installation
Les évolutions entre le projet initial et la situation actuelle sur les fermes : comment les agriculteurs gèrent cet écart ?
Les difficultés et les marges de manœuvres trouvées par les nouveaux installés
Et de porter en parallèle un regard sur l’accompagnement pré- et post-installation.
Depuis février 2015, le Miramap s’est engagé dans cette étude en participant aux réunions de coordination, de préparation de l’enquête et en invitant des paysans du mouvement à devenir candidats pour être interviewés parmi les 50 qui seraient retenus.
En septembre 2015, les entretiens qualitatifs démarrent auprès de 5 paysans du Mouvement des AMAP. Des membres du réseau des AMAP de Nord Pas de Calais et de Les AMAP de Provence participent aux entretiens.
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Au-delà d’un travail de connaissance et de compréhension, organiser une étude collective, c’est aussi associer et mobiliser les acteurs des AMAP sur les questions de pérennisation des installations, et inviter à prendre du recul sur le sens de l’action individuelle et collective.
Des articles pourront être écris au fur et à mesure de l’enquête (tout comme lors des résultats) et différents temps de réflexion collective pourront être organisés dans le mouvement pour ainsi mettre en discussion et débat les conditions de la pérennisation des installations.
Plus d’information sur la participation du Miramap à cette étude : Référentes Elisabeth Carbone et Magali Jacques : contact[a]miramap.org